Pierre Mac orlan
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Les clients du Bon Chien Jaune
Pierre Mac orlan
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 25 Février 2016
- 9782070560165
À quels sombres trafics se livrent les clients de l'auberge du Bon Chien Jaune ? Une nuit, le jeune Louis-Marie surprend une conversation entre matelots. Il y est question du «Hollandais-Volant», ce vaisseau fantôme qui sème la terreur sur les mers. Impossible de résister à l'appel de l'aventure : Louis-Marie embarque aussitôt avec la bande pour une mystérieuse expédition...
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«C'est la seule femme dans cette salle dont la chevelure ne soit pas coupée sur la nuque... L'odeur secrète du dancing, comme celle de l'année 1919, est encore l'odeur doucereuse et fade du sang. Nelly est belle, d'une beauté nettement parisienne. C'est vraiment une fille de la rue élevée au grand pouvoir. La bouche est une bouche pâle de la rue, et les yeux, durs et gris, ont pris leur éclat définitif dans un autre décor que celui-là.»
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L'ancre de miséricorde
Pierre Mac orlan
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 25 Février 2016
- 9782070560172
Brest, 1777. Yves-Marie, seize ans, est décidé à devenir officier de marine. Mais lui qui ne rêve que de grand large et d'aventures passe ses journées dans la boutique de son père. Lorsqu'il apprend qu'un pirate donné pour mort se cache dans les environs, le garçon n'hésite pas : bravant tous les dangers, il se lance à sa recherche...
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Ce petit manuel est destiné à ne tromper personne. En le lisant, un jeune homme, un peu mou, sans vocation précise, peut devenir un aventurier de bon ton, sans se compromettre, ce qui n'est pas plus sot que de gémir en prison pour avoir trop présumé de l'élasticité des lois en matière commerciale.
Partant du principe que l'aventure n'existe que dans l'esprit de celui qui la poursuit, Mac Orlan invente dans ce petit bréviaire, écrit en 1920, un moyen unique de parer aux inévitables dangers et déceptions qui menacent les nostalgiques d'horizons lointains.
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La confrontation, pleine de sens et de saveur, de l'aventurier passif, Joseph Krühl, qui se contente de rêver aux pirates, et de l'aventurier actif, Simon Eliasar, occupé de chasse au trésor. Tous deux pourtant s'embarquent ensemble et leur destin s'accomplira sur une île.Étonnant adieu au romantisme et au pittoresque, ce récit ingénieux contient toute la poésie de l'aventure.
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L'etoile matutine, l'ange du léon, la rose-marie, l'ange du nord, la rose de savannah, entourés du remorqueur iroise et du baliseur léon bourdelles, ce sont les navires de pierre mac orlan que l'on retrouve dans ce volume.
L'homme demeure aujourd'hui un écrivain plein de mystères, à la célèbre silhouette de forban à la retraite, coiffé d'un béret à pompon comme on en porte dans les highlands, et accompagné d'un perroquet nommé dagobert. la réunion inattendue de ses " romans maritimes " permet peut-être d'en percer quelques-uns. pierre mac orlan, qui fut journaliste, savait saisir de façon incomparable l'âme des lieux.
Il connaissait " tous les secrets de l'aventure, depuis celle qui accompagne les matelots à leur insu jusqu'à celle qui marche à pas feutrés sur l'aire des chaumières et sur les carreaux des petits bars embrumés ". il disait aussi : " l'aventure est dans l'imagination de celui qui la désire.".
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En sauvant de la noyade un nouveau-né, les pirates du Holandais Volant, vaisseau fantôme errant sans fin sur les mers, retrouvent goût à la mort. Roi Rose, comme ils le surnomment, grandit parmi les squelettes en rêvant du jour où à son tour il sera mort. Mais le voyage de l'enfance a pour lui une autre fin.
« Roi Rose » est une nouvelle extraite de « Chronique des jours désespérés ».
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«Le cou rompu et les épaules endolories par le havresac de toile bise, nous cheminions sans dire un mot. Le soleil dardait ses rayons sur un paysage de blé, coupé par la route poussiéreuse que nous suivions et qui descendait du coteau de Vimy-en-Gohelle où nous avions fait étape dans la grange du curé. Nous étions trois soldats du régiment de Picardie en route pour rejoindre le détachement de M. Charpignon, notre lieutenant, qui nous attendait dans le village d'Allaine près de Péronne, avec cinquante recrues qu'il devait conduire à M. de la Rochetullon qui commandait alors le 2? bataillon de notre régiment».
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«C'est dans ce paysage de mer et d'usines, de moulins à vent et de maisons basses à volets multicolores que Gertrude Dewryter se glissait quand les derniers pas des soldats allemands s'étaient perdus dans les dunes. Je l'imaginais mêlée à ces nuits surpeuplées d'apparences qui furent les nuits de guerre. Des pièces aboyaient à l'heure fixée dans la direction du large. Des automobiles, tous feux éteints, roulaient sans trop de bruit dans la direction de Bruges. La fille, émue par sa mission et par la nuit, se faufilait comme une ombre légère. Elle revenait ce soir vers moi, passant indiscret. J'apercevais son visage livide et sanglant. En se sacrifiant, elle ne pouvait prévoir qu'elle mourrait avec un visage aussi livide et aussi sanglant.»
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Les dés pipés ou les aventures de miss Fanny Hill
Pierre Mac orlan
- Folio
- Folio
- 22 Octobre 1986
- 9782070377701
Fanny Hill est une coquine. Elle naquit en 1790 dans un petit village de la Somme. À dix ans, ses parents étant morts de la petite vérole, elle rencontre un vagabond qui l'initie à des procédés qui ne sont pas de son âge. Bientôt, nous la retrouvons à Boulogne. Elle est la maîtresse du matelot La Carline, un joyeux drôle qui lui fait connaître Mylord Coloquinte. C'est ainsi que la fillette passe en Angleterre. Trois ans de concubinage avec Mylord Coloquinte, espion britannique, c'est beaucoup. Fanny l'empoisonne. La voilà lâchée dans Londres. Après quelques années de misère dans le sordide quartier de Whapping, elle a l'idée d'aller à King's Place, centre luxueux de la vie galante londonienne. À King's Place, les «maisons» sont accueillantes. Fanny Hill fait fortune. Elle parvient même à avoir une de ces maisons à elle. Mais ses aventures pour autant ne sont pas finies.
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U-713 ou les gentilshommes d'infortune
Gus Bofa, Gustave Blanchot
- Cornelius
- Victor
- 4 Juin 2010
- 9782915492989
En 1917, Mac Orlan imagine qu'un sous-marin, le U-713, chef d'oeuvre de technologie militaire allemande, devient fou et échappe au contrôle de son commandant, le Capitaine Karl. Lointain ancêtre de l'ordinateur de 2001 L'Odyssée de l'espace, cet « hyper-poisson créé par la science allemande et dont l'existence sera niée par les générations futures, les extraordinaires et merveilleuses générations futures », tue son équipage et disparaît dans les profondeurs du golfe du Mexique pour s'y reproduire. La guerre est devenue un affrontement d'usines et n'admet, selon Mac Orlan, que trois types de combattants : ceux qui fabriquent les obus, ceux qui les envoient et ceux qui les reçoivent. Le progrès, tant vanté au début du siècle, aboutit à ce désastre que l'humanité crée les machines qui la détruise. Ramenés au rang de simple matière première, comme l'acier ou le charbon, les hommes alimentent l'absurde machine guerrière avec leur sang. La science se révèle homicide. Roman fantastique, ironique et inquiétant, U-713, ou les gentilshommes d'infortune affirme la mort de l'Aventure. Le dessin de Bofa n'a plus l'insouciance de l'avant-guerre. Il se fait plus mélancolique et plus complexe. U-713 marque le glissement de l'imaginaire de l'artiste vers le fantastique et l'inquiétude. Quand il ne dessine pas des corps difformes ou mutilés, Bofa montre des équipages de squelettes ou des noyés tenant commerce au fond de l'océan.
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Les Feux du Batavia, paru en 1926, est un des premiers récits du grand écrivain, Pierre Mac Orlan, sur le bateau hollandais, le Batavia, qui fit naufrage en Indonésie. Pour mémoire, le Batavia fit naufrage et sombra en 1629. Les survivants de la catastrophe se rendirent sur l'archipel des Abrolhos de Houtman, où eut lieu un des massacres les plus effroyables du XVIIe siècle. Ce tragique événement marqua durablement l'opinion publique et a inspiré, notamment ces dernières années, Simon Leyf pour ses Naufragés du Batavia ui ont connu, un important succès en librairie.
Quoi qu'il arrive, Mac Orlan reste le poète et romancier de l'aventure transfigurée par son imagination. Et c'est sans doute dans ses romans maritimes que son talent de conteur s'exprime le mieux.
Les Feux du "Batavia" racontent une ville port : Marseille et ses "Filles d'amour" qui attendent de pouvoir exploiter la clientème fortunée du fameux navire hollandais le Batavia...
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Un soir de décembre 1837, dans le Sud algérien, au seuil d'une contrée dominée par la mystérieuse «Rose des Sables». Un feu allumé par un voyageur en attire un autre, puis un autre. Avant de repartir dans la nuit, chacun de leur côté, les inconnus s'échangent des confidences. Tous trois suivent la trace d'une femme. Le premier pour la tuer, le second pour l'épouser, le troisième pour qu'elle lui rende son honneur.Ils se rencontreront une nouvelle fois mais dans la mort. Les cadavres de deux d'entre eux seront abandonnés aux charognards du désert. Seul le dernier aura droit à une tombe recouverte de pierres.Devinez lequel...
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Écrits entre 1911 et 1920, les cinq romans réunis dans ce volume signent l'entrée en littérature de Mac Orlan, grand voyageur de l'imaginaire. Depuis La Maison du retour écoeurant, merveille de nonsense dont Boris Vian revendique l'héritage, jusqu'au Nègre Léonard et Maître Jean Mullin, admiré par Artaud et Proust, le jeune écrivain élabore une oeuvre où les résonances autobiographiques font écho à des univers fantasmés : Le Rire jaune montre l'humanité décimée par une épidémie de rire, tandis que La Bête conquérante annonce George Orwell. Dans La Clique du café Brebis, texte inclassable et roman-manifeste, l'auteur rend hommage à ses maîtres en aventures, Schwob, Kipling, Defoe ou Stevenson.
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«J'ai souvent pensé à toi, sale fumier que tu es... Je pressentais qu'une nuit ou un jour quelconque, tu me lâcherais à la face les sales preuves que tu n'es qu'une bourrique. Cette nuit est arrivée maintenant. Je t'ai raconté tout ce que j'avais à te dire : c'est moi, moi, Filieth, l'assassin de Leboeuf, à Rouen... Que vas-tu faire ?... Allez... parle ! Lucas se tenait immobile, à quelques mètres de Pierre Gilieth. Quand celui-ci eut fini de parler, il se fit un grand silence. Les poules d'eau, craintives, bruissaient dans les roseaux. Au loin, vers Dar Saboun, on entendait les légionnaires qui chantaient en choeur : Trianera, Trianera.»
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Pierre Mac Orlan, dans le Manuel du parfait aventurier, explique que l'aventure est une illusion, un mirage coloré à la géographie mouvante et protéiforme, hantée par deux types d'individus : l'aventurier actif et l'aventurier passif.
" L'aventurier passif n'existe qu'à la condition de vivre en parasite sur les aventuriers de l'aventurier actif ". Le romancier d'aventures est à ses yeux la plus noble incarnation du premier type. Aussi tout au long de son existence s'est-il attaché à ces aventuriers passifs magnifiques que furent entre autres James Fenimore Cooper, Stevenson, Kipling, Melville ou Cendrars. Il leur rend de vivants hommages dans la série de préfaces (composées entre 1929 et 1963) réunies ici.
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Dans leur maison de Santenay, les deux frères Gohelle, Nicolas l'écrivain et Simon le peintre, sont les témoins d'une époque historique, pendant laquelle l'Europe et le monde subissent une étrange transformation. Visionnaire lyrique, mais aussi humoriste, tel se montre Mac Orlan dans ce livre prophétique, écrit en 1923, et dont la dernière et hallucinante image fait apparaître le corps d'une petite femme de 1920, avec son chapeau cloche, crucifiée au milieu d'une immense plaine couverte de neige.
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L'atmosphère est celle de la douceur coloniale qui voyait djellabas et uniformes français se mêler en paix dans l'avenue Jules-Ferry à Tunis comme aux terrasses des cafés de Tataouine parfumés de l'odeur des tomates cuites au charbon de bois. Le décor est celui du désert où, dès l'aube, la nature livre la guerre à l'homme ; ou celui des villes bleutées comme sorties du crayon de Gustave Doré. Dans cette atmosphère et dans ce décor, Mac Orlan a situé la préparation artisanale et paisible d'un drame international. Un roman d'espionnage en avance d'une génération. Guidés par l'ombre d'un cafetier de Strasbourg, un caporal, un ancien gendarme, un cafetier de Gabès et un vendeur de postes de T.S.F. préparent honnêtement et sans haine une guerre un peu trop proche à leur goût. Elle éclatera deux ans après la parution du Camp Domineau.
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À travers l'Europe frappée de stupeur, la Cavalière Elsa entraîne les hordes révolutionnaires. Charmante et monstrueuse image de l'inconsciente fatalité, elle est l'idole créée de toutes pièces par un aventurier sceptique et corrompu, curieux de faire sur la plus vaste échelle possible, et pour son plaisir personnel, l'expérience de l'âme humaine en proie au mysticisme sensuel et à l'enthousiasme religieux.Toujours en avance sur son temps, Mac Orlan, avec ce livre légendaire, inventait la politique-fiction.
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Les poissons morts journal de front de Pierre Mac Orlan
Pierre Mac orlan
- Lienart
- 11 Janvier 2018
- 9782359062168
Le 2 août 1914, Pierre Mac Orlan reçoit son ordre de mobilisation. Sa jeune carrière littéraire est brutalement interrompue. Les combats se succèdent alors en Lorraine, en Artois, à Verdun et enfi n dans la Somme où il est blessé. Réformé en décembre 1917, il termine la guerre comme correspondant aux armées. Mais la réalité de ces années d'horreurs, de souffrances et d'éloignement est gravée en lui de manière indélébile. Demeure un ensemble d'impressions que Mac Orlan réunira par la suite sous le terme de « fantastique social », et qui qualifi e l'ensemble de son oeuvre.
La lecture des écrits de guerre de Pierre Mac Orlan, remarqués en leur temps par des écrivains majeurs comme Céline, est donc fondamentale pour comprendre l'ensemble de son oeuvre. Les Poissons morts , publié pour la première fois en 1917 chez Payot, compte parmi les journaux de guerre importants de la littérature française. Paradoxalement, il n'a jamais été réédité depuis les oeuvres complètes de l'écrivain en 1960, aujourd'hui épuisées. Ce texte est donc absent des rayons de librairie. Cette nouvelle édition, illustrée par des planches de David B., grand dessinateur appartenant à la mouvance des auteurs de la « nouvelle bande dessinée », comme Marjane Satrapi, vient combler ce vide.
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Mademoiselle de Mustelle et ses amies
Pierre Mac Orlan
- La Musardine
- Lectures Amoureuses
- 26 Juin 2008
- 9782842713348
Dans le bref espace où l'auteur nous déroule ses aventures, Mademoiselle de Mustelle passe de treize à quinze ans. Courte période durant laquelle pourtant elle parcourt tous les degrés, dirons-nous de la débauche ? Non, plutôt de l'apprentissage le plus naturel de toutes les ressources de l'art d'aimer.
Il faut dire que son entourage n'incite guère à l'austérité : sa gouvernante anglaise, Miss Ketty, la soubrette Justine, le sournois valet Firmin, la grosse Alice, la lingère, sa mère elle-même, la toute jeune Madame de Mustelle, et sa petite soeur Marcelle " ne pensent qu'à ça ", donnant ainsi à Lucette les plus suggestifs et les plus variés des exemples.
Pierre Mac Orlan avait trente ans lorsqu'il signa Pierre du Bourdel cette délectable histoire. Aujourd'hui, on peut le rendre à son talent. -
Chroniques de la fin d'un monde Collection Arléa-Poche Pierre Mac Orlan Pierre Mac Orlan, dont nous avons réédité il y a peu Rues secrètes, est un écrivain épris de ce qu'il appelait le fantastique social .
Spécialiste des bas-fonds, de la pègre, de la Légion étrangère et autres figures d'aventuriers en tous genres, il était aussi profondément épris de son époque, qu'il voyait se transformer sous ses yeux, et dont il tenait à nous livrer les derniers feux avant extinction.
Chronique de la fin d'un monde se présente comme un tableau littéraire des provinces françaises et de la vie des hommes.
Au gré des chapitres, où le romantisme est associé aux noms des quatre points cardinaux, d'autres territoires romantiques viennent s'inviter à cette ronde de la terre : celui des bois, de l'été, de l'automne, de Strasbourg, de Rouen, des mers imaginaires, et jusqu'au romantisme de la fin du monde, qui ne manque ni d'humour, ni d'érudition. -
De tous les romans consacrés à la «Grande Guerre», voici le moins conformiste, paru en 1920. C'est la guerre vécue et racontée par Georges Lougre, un jeune souteneur de Pigalle, ancien pensionnaire des Bataillons disciplinaires d'Afrique. Belle occasion de nous faire entendre dans un bois de sureaux et de lilas qu'arrosent les obus quelques refrains de là-bas. Belle occasion encore d'évoquer la fraternité des hommes dont l'uniforme a effacé les différences et dont la mort efface les tares en les changeant en héros. «Ceux qui viennent, de bon coeur, les honorer en passant, par leur présence, ne sont que des marionnettes dans un décor dont ils croient avoir l'explication en consultant leur guide. Ils sont encore plus morts que les morts. Ils ne sont plus chez eux. Ils ne savent pas où leurs pieds se posent, leur tête ne résonne jamais au souvenir des anciennes fanfares, le vent ne gémit pas pour eux.»