Wen, sept ans, et ses parents, Eric et Andrew, passent leurs vacances dans une cabane isolée sur un lac tranquille du New Hampshire. Aucun voisin à des kilomètres. Un aprèsmidi, alors que Wen attrape des sauterelles dans le jardin, un étranger apparaît dans l'allée.
Léonard est l'homme le plus imposant qu'elle a jamais vu, mais il est jeune, amical, et elle le trouve immédiatement sympathique. Ils discutent et jouent jusqu'à ce que ce dernier s'excuse brusquement et dise : «Rien de ce qui va se passer n'est ta faute». Trois inconnus armés surgissent alors. Tandis que Wen se précipite dans la cabane pour prévenir ses parents, Léonard l'interpelle : «Tes pères ne voudront pas nous laisser entrer, Wen. Mais il le faut. Dis-leur qu'ils le doivent. Nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal. Nous avons besoin de votre aide pour sauver le monde. S'il te plaît.»
Klara est une AA, une Amie Artificielle, un robot de pointe ultraperformant créé spécialement pour tenir compagnie aux enfants et aux adolescents. Klara est dotée d'un extraordinaire talent d'observation, et derrière la vitrine du magasin où elle se trouve, elle profite des rayons bienfaisants du Soleil et étudie le comportement des passants, ceux qui s'attardent pour jeter un coup d'oeil depuis la rue ou qui poursuivent leur chemin sans s'arrêter. Elle nourrit l'espoir qu'un jour quelqu'un entre et vienne la choisir. Lorsque l'occasion se présente enfin, Klara est toutefois mise en garde : mieux vaut ne pas accorder trop de crédit aux promesses des humains...Après l'obtention du prix Nobel de littérature, Kazuo Ishiguro nous offre un nouveau chef-d'oeuvre qui met en scène avec virtuosité la façon dont nous apprenons à aimer. Ce roman, qui nous parle d'amitié, d'éthique, d'altruisme et de ce qu'être humain signifie, pose une question à l'évidence troublante : à quel point sommes-nous irremplaçables ?
Hiver 1959-1960, une petite ville de l'État de New York. Ruben Blum est historien, fils de parents (névrosés et excentriques) d'origine russo-ukrainienne, gendre de beaux-parents (plus névrosés et excentriques encore) d'origine germanique, et père d'une jeune fille qui a hérité de la folie familiale. Il enseigne à l'université de Corbin où il est le seul professeur de confession juive, ce qui fait de lui, par de sombres raccourcis, la personne idéale pour évaluer la candidature d'un spécialiste de l'Inquisition, juif lui aussi:Ben-Zion Nétanyahou. Mais lorsque, de la voiture de l'universitaire, c'est toute la famille qui sort, la soirée prend une tournure inattendue... et promet de rester dans les mémoires!
«Même en plein soleil nous abritons en nous des vallées de ténèbres. Est-ce le prix à payer pour être humain?»Égaré dans les fjords loin de Reykjavik, un homme a perdu la mémoire. Dans le village où il s'est arrêté, tous semblent pourtant le connaître. Petit à petit, les récits qui lui sont faits le plongent dans la grande histoire d'une famille. Du XIX? siècle à aujourd'hui, chaque destin est comme une tentative d'échapper à l'immuabilité de la vie islandaise. Un pasteur bouleversé par les lettres d'une inconnue, un fermier qui veut quitter sa terre pour faire des études, des amoureux qui ne peuvent vivre leur passion au grand jour... À travers ce puzzle romanesque extraordinaire, l'homme poursuit sa quête:qui est-il? Et qui sommes-nous? Comment aimer, comment mourir?
Apeirogon, n.m. :
Figure géométrique au nombre infini de côtés.
Rami Elhanan est israélien, fils d'un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n'a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.
Tous deux ont perdu une fille dans le conflit. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.
Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l'envie de sauver des vies.
Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.
Afin de restituer cette tragédie immense, ce conflit infini, et de rendre hommage à l'histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une oeuvre totale à la forme inédite.
Des boules de poils intelligentes débarquent sur Terre. Venues d'un autre univers, elles n'ont d'autre but que de s'amuser. L'une d'entre elles, Louie, est adoptée par Billy Morton, un Américain moyen plein de bon sens. Quand les autorités décident de se saisir de ces bestioles, Billy et sa famille, échaudés par l'Amérique contemporaine où ils se sentent de moins en moins à l'aise, prennent la tangente : et si la sagesse n'était pas du côté du pouvoir politique, mais du côté de cette anarchie sympathique ?
Maire d'une petite ville éclaboussé par un scandale, Stewart Rome se rappelle le sordide fait divers qui a bouleversé sa vie alors qu'il n'était encore que le jeune Stewie, timide et empoté. En 1967, on retrouvait Masha, la fille dont il était fou amoureux, sauvagement agressée dans le sous-sol de son lycée. Un adolescent noir était rapidement arrêté. Était-il coupable ? De quoi se souvient réellement Stewart, narrateur trouble et manipulateur ?
Paria parle de l'adolescence, de ses émotions incandescentes et des choix draconiens qu'elle implique. Loin du flower power et des luttes sociales que l'on associe ordinairement aux années 1960, c'est une autre Amérique qui se dévoile : celle de la famille ouvrière, du racisme, de l'addiction, qui punit les femmes tentées de s'émanciper. Une société minée par la peur, qui se nourrit de ses parias pour tâcher de survivre.
Veuve d'un célèbre mafioso de Brooklyn, Rena Ruggiero n'apprécie guère les lourdes avances de son voisin octogénaire, qu'elle finit par assommer à coup de cendrier. Persuadée de l'avoir tué, elle file chez sa fille Adrienne, mais cette dernière lui claque la porte au nez. En face, une voisine compatissante lui offre l'hospitalité : la pétillante Lacey Wolfstein, ancienne star du porno, est ravie d'avoir un peu de compagnie. Mais l'ambiance se tend quand Richie, amant d'Adrienne et tueur de la mafia, débarque avec un joli magot obtenu en massacrant une bande rivale. Rena et Lacey réussissent à s'emparer du pactole. Mieux vaut alors décamper rapidement.
J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis.P. C.Texte après texte, Paolo Cognetti tisse un lien entre le passé et le présent, la nature et les hommes. Une lecture intense. Page des libraires.Le lecteur se délecte de ce récit, tout en humour, en délicatesse et en sagesse. L'Express.L'auteur italien nous montre une autre manière de vivre. Lire.Traduit de l'italien par Anita Rochedy.
Londres, 1982. Dans un monde qui ressemble à s'y méprendre au nôtre, quelques détails dissonent:les Beatles sont toujours au complet, les Anglais ont perdu la guerre des Malouines et le chercheur Alan Turing est encore en vie. Grâce à lui, les prouesses technologiques sont inouïes et les avancées scientifiques en matière d'intelligence artificielle fulgurantes. C'est ainsi que Charlie fait l'acquisition d'un «Adam», un androïde doté de l'intelligence artificielle la plus perfectionnée qui soit. Adam ressemble beaucoup à un humain, sait faire la conversation, écrit des poèmes et proclame son amour pour Miranda, la compagne de Charlie. En dépit de la jalousie que cette déconcertante situation induit, le trio vit en bonne entente, insensible aux catastrophes économiques et sociales qui bouleversent l'Angleterre après l'assassinat du Premier ministre et la possibilité d'une sortie de l'Union européenne. Mais Adam et ses semblables ont été conçus pour respecter les règles et ne parviennent pas à accepter les imperfections du monde - notamment le mensonge. La situation va alors se compliquer au sein de cet inquiétant ménage à trois. Dans ce roman subtil et subversif, à l'humour noir et à la pertinence redoutable, Ian McEwan explore le danger de créer ce que l'on ne peut contrôler, et pose une question mélancolique:Si nous construisions une machine qui puisse lire dans nos coeurs, pourrions-nous vraiment espérer qu'elle aime ce qu'elle y trouve?
1895. Le vice re`gne en mai^tre a` Denver, mine´e par la pauvrete´ et la violence. Sam et Cora, deux jeunes orphelins, s'occupent d'une bande d'enfants abandonne´s et de´fendent farouchement leur «foyer» - une usine de´saffecte´e - face aux clochards des alentours. Lors d'une de leurs attaques, un colosse de´figure´ apporte une aide inespe´re´e aux enfants, au prix de graves blessures que Cora soigne de son mieux. Muet, l'homme-monstre ne communique que par des mots griffonne´s sur un carnet. Sam, le seul qui sache lire, se rapproche de lui et se trouve ainsi embarque´ dans le monde licencieux des bas-fonds. Expe´ditions punitives, lynchages et explosions pre´cipitent l'adolescent dans l'univers honni des adultes, qui le fascine et le repousse a` la fois. Au point de modifier sa nature profonde, et de l'e´loigner insidieusement de Cora.
Les Dynamiteurs est empli d'une tendresse inconditionnelle envers les laisse´s-pour- compte. Ce roman intense raconte la fin brutale de l'enfance dynamite´e par la corruption du monde des adultes.
Quand Kapka Kassabova retourne en Bulgarie, son pays natal, pour la première fois depuis vingt-cinq ans, c'est à la frontière avec la Turquie et la Grèce qu'elle se rend. Une zone inaccessible dans son enfance lorsque la guerre froide battait son plein, un carrefour qui grouillait de militaires et d'espions.Au gré de son voyage, elle découvre les lieux qui furent dominés par des forces successives, de l'Empire ottoman au régime soviétique, et baignés de mythes et de légendes.Peuplé de magnifiques portraits d'individus hauts en couleur, arrivés là volontairement ou non, Lisière est à la fois le récit d'une immersion dans les coulisses de l'histoire, un regard neuf sur la crise migratoire en Europe et une plongée au coeur de géographies intimes.